CD - EIBON LA FURIES | The Blood Of The Realm (2010)

EIBON LA FURIES | The Blood Of The Realm
Code666/Aural Music



Après avoir ‘épinglé ‘quelques merveilleuses atrocités à son tableau de chasse (Manes, Ephel Duath, Aborym, pour ne citer qu’eux), Code666 ajoute Eibon La Furies dans sa salle des trophées. Rejeton difforme né d’une partouze entre Aleister Crowley, Jack L’Éventreur, Dani Filth et les membres de The Kovenant (oui je sais, c’est moche d’imaginer de telles choses), la bestiole réalise aujourd’hui son premier méfait. La chose se nomme ‘The Blood Of The Realm’ et se décline en quinze 'tableaux' visqueux comme les eaux de la Tamise, sombres comme un pub de Camden. Ça tabasse dans tous les sens. Piano-bar déglingué, influences black metal, orchestrations emphatiques, cris de gargouilles, narrations grandiloquentes dignes de Cradle Of Filth, beats industriels : Lord Eibon Blackwood et sa compagne de crime, Lady Titania Blackwood, se plaisent à brouiller les pistes. La production est très moyenne mais on se laisse sans peine entraîner dans le dédale inquiétant des rues londoniennes, dans un monde musical où l’ancien et le moderne se rejoignent. Grandiose ou pompeux ? Trésor ou inextricable fatras ? Portrait génial du Londres d’autrefois ou barbouillage abstrait ? À chacun de juger les exactions d’Eibon La Furies. En ce qui nous concerne, le duo anglais a été reconnu coupable d’avoir accouché d’une véritable bombe avant-gardiste et est condamné à nous en livrer une nouvelle au plus vite ! [Dave]

www.eibonlafuries.co.uk

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mis en ligne le : 11.09.10 par graber

CD - DRIVE SHE SAID | Dreams Will Come – The Best Of ... (2010)

DRIVE SHE SAID | Dreams Will Come – The Best Of & More
AOR Heaven



Ce groupe américain est né en 1989 sous l'impulsion du claviériste batteur compositeur Mark Mangold (ex-American Tears) et du chanteur guitariste Al Fritsch. Mark est reconnu dans le milieu pour avoir travaillé avec de grands artistes, notamment Benny Mardones, Michael Bolton et surtout Cher qui a fait d'une de ses chansons, ‘I Found Someone', un hit planétaire. Drive She Said a sorti trois albums entre 1989 et 1992 et n'a pas vraiment marqué la planète AOR de son empreinte même si le premier album éponyme est un excellent témoin de la musique qui pouvait être produite à cette époque. Œuvrant dans un style très proche de celui de Foreigner, de Survivor et de Journey, le duo Mangold-Fritsch cesse ses activités, comme beaucoup d'autres, lorsque le grunge déboule sur les stations FM. Il faudra attendre la fin des nineties pour que le groupe se reforme sous l'initiative du label Frontiers. Une compilation ('Road To Paradise') en 1998 et un nouvel album cinq ans plus tard ('Real Life') viennent compléter la discographie du groupe. Puis nouveau silence radio pendant six ans avant que le duo apparaisse au Firefest en octobre 2009. C'est au tour de Georg Siegl, le boss d’AOR Heaven, de solliciter le groupe afin qu'il se remette à composer pour une sortie mêlant de nouveaux et d'anciens titres. Voici donc 'Dreams Will Come' avec deux inédits (les excellents 'Dreams Will Come' et 'Try To Let Go'), deux morceaux écrits par Mark qui ont fait le tour du monde ('Fool's Game', le premier hit de Michael Bolton et le précité 'I Found Someone') et interprétés pour la première fois par le groupe, et treize morceaux extraits des précédents albums. À part ces quatre 'inédits', aucune nouveauté donc pour le fan. On aurait pu espérer un remastering des anciennes compositions afin de leur redonner un peu d'envergure car le son date quelque peu. Mais 'Dreams Will Come' a le mérite d'exister et de permettre au groupe de proposer un nouveau produit durant sa future tournée estivale. Si vous aimez le hard mélodique à tendance FM...isante, Drive She Said saura certainement vous satisfaire. [Etendhard]

www.metalheaven.net

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CD - DEW SCENTED | Invocation (2010)

DEW SCENTED | Invocation
Metal Blade Records



2010, l'heure est au carnage ! Les Allemands de Dew Scented nous sortent une nouvelle galette qui va faire du bruit. Un nouveau CD rempli de violence où le thrash / death coule à flots. Le début commence en douceur avec une intro tout en arpège, où les guitares nous donnent toutes leurs mélodies. Ensuite, on ne plaisante plus, on laisse place à des riffs lourds et mélodiques à la fois sur 'Arise From Decay'. On notera la voix de Leif Jensen toujours dans le même style, c'est-à-dire un peu death / hardcore sans trop de variantes, dommage mais quand même efficace. L'album se construit autour des mêmes ingrédients : des rythmiques lourdes, du riff mélodique, quelques pincées de solo et un chant criard. Un petit coup de cœur sur 'Revel In Contempt' avec son atmosphère pesante qui nous entraîne au fin fond du chaos. Au milieu de toute cette brutalité, un morceau instrumental, le titre 'Totem' relativement court, qui débute tout tranquillement pour faire monter l'adrénaline comme si vous étiez en plein concert. À écouter aussi 'A Critical Mass', un titre fort prenant par ses riffs bien sentis, et par quelques gueulantes façon hardcore. Un album plutôt réussi, où l'on comprendra que c'est la noirceur des guitares qui fait le metal. Et Dew Scented l'a bien compris. [Jérémy]

www.dew-scented.net

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mis en ligne le : 11.09.10 par graber

CD - DARKTHRONE | Circle The Wagons (2010)

DARKTHRONE | Circle The Wagons
Peaceville Records



Dans une époque où beaucoup de nouveaux groupes reviennent au black metal du début des années nonante, Darkthrone, l’un de ses piliers, pousse le retour aux sources bien plus loin, mettant en emphase son côté heavy / punk. D’album en album, depuis ‘The Cult Is Alive’, les Norvégiens insistent et persistent à évoluer dans cet esprit. Quoi de plus logique quand on entend d’où vient le black metal. Lorsqu’on écoute Venom, Hellhammer, … la démarche ne perturbe pas plus. Cependant pour un jeune fan de black metal à qui on aurait dit ‘Darkthrone, c’est la pure essence du black metal’ et qu’il aurait zappé des albums comme ‘A Blaze In The Northern Sky’, … en allant directement coller son oreille sur ‘Circle The Wagons’ ; il aurait vite fait de ne rien comprendre à l’histoire. Effectivement, celui-ci n’a plus grand-chose de black metal dans le sens où on l’entend de nos jours ; ça n’empêche pas le duo d’offrir ici une musique de bonne facture qui n’est pas aussi simple et inoffensive qu’il y paraît. Aussi bien vocalement que musicalement, Darkthrone se laisse aller dans une ouverture et une variation stylistique à laquelle on ne s’attend pas. Mais cette attitude porte également un message à l’adresse de tous ces ‘trendies’ du black metal, cet album est un gros ‘FUCK YOU’ à destination de tous les ‘pseudo-true evil des bois misanthropiques’ qui polluent la scène. Une bien belle leçon mise en chansons… [Arnaud]

www.myspace.com/officialdarkthrone

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mis en ligne le : 09.09.10 par graber

CD - CARDIAC ARREST | Haven For The Insane (2010)

CARDIAC ARREST | Haven For The Insane
Ibex Moon Records



Débarquant tout droit du Midwest, plus précisément de l’Illinois, nos bûcherons ici présents ont dû attendre 2001 pour réellement voir leur carrière décoller. Après s'être formé au printemps 1997, le groupe a passé quatre années à changer son line-up. Aujourd’hui, il nous présente son troisième album. La couverture, bien gore, dessinée à la main avec les couleurs rouge et noir, annonce déjà la teneur : du death metal old-school typé années nonante. C’est donc sans surprise que le son, très live et très cru, vient chatouiller nos oreilles. Tous les instruments s’amalgament de belle manière pour nous donner une ambiance très suffocante et dense, bien loin des studios ultra recherchés des groupes ‘modernes’. Le chant, bien que guttural, n’est pas aussi poussé, par exemple, que les groupes 'floridiens'. À mille lieux de tout ce qui se fait, Cardiac Arrest est resté dans sa bulle et ne veut pas en sortir. Concernant les compositions, le groupe nous propose une certaine ‘variété’. À côté du death, les passages plus rapides se rapprochent du grind vieille époque et les passages plus lents apportent la touche classique mid tempo. Une certaine curiosité vient des solos, semblant sortir d’un album de thrash. Très travaillés, ils apportent, comme indiqué plus haut, des ‘changements’ de rythmes qui rendent cet album agréable à écouter, mais sans plus. [Dom]

www.myspace.com/deathrot

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mis en ligne le : 09.09.10 par graber

CD - CANCER BATS | Bears, Mayors, Scraps And Bones (2010)

CANCER BATS | Bears, Mayors, Scraps And Bones
Distort Entertainment



Les chauves-souris du cancer sont de retour (en français ça le fait beaucoup moins…) !!! Et ce qu’on peut dire de but en blanc, c’est qu’elles arborent une forme olympique… Fort d’un nouvel album à la carrure imposante, Cancer Bats fait un grand bond en avant et s’impose sur la scène internationale avec, à l’appui, quelques dates prestigieuses en prévision dont le Rock Am Ring, Download Festival, … Reconnaissance plutôt méritée si on se base sur ce dernier effort de qualité indéniable. En effet, à l’écoute de ces quatorze nouveaux titres, on peut apprécier un travail minutieux et passionné qui emmêle une musique hardcore à un metal lourd et gras ; le tout animé d’un tonus très rock’n roll. Le résultat est vite convaincant et ne manquera pas de vous faire remuer tout au long de ce troisième opus. On n’a d’ailleurs point de mal à imaginer la chose sur une scène et le mouvement de foule que ça provoquerait ! Direct et bien foutu, ce ‘Bears, Mayors, Scraps And Bones’ a plus d’un tour dans son sac pour embarquer de nouvelles esgourdes dans son aventure musicale. [Arnaud]

http://cancerbats.com

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mis en ligne le : 09.09.10 par graber

CD - CALLEJON | Videodrom (2010)

CALLEJON | Videodrom
Nuclear Blast Records



Nouvelle grosse sensation chez Nuclear Blast, Callejon revient avec un quatrième album plus mature et plus personnel que les précédents. Même si ceux-ci n’étaient point dénués d’intérêt ni de qualités, ils ne possédaient que peu d’éléments pouvant les démarquer de la masse de réalisations du genre. Ici, Callejon a davantage travaillé l’intelligence de son approche. Même si la tendance musicale reste principalement ancrée dans le metal hardcore mainstream truffé de chant clair, la forme que les Allemands ont donnée à leur musique est nettement plus attrayante et distrayante. Beaucoup de variations, d’effets divers, d’idées décalées font de ce ‘Videodrom’ une véritable raison pour le label mythique allemand de pousser son poulain vers les sommets et pour nous, de passer outre le passé un peu commun du groupe et d’apprécier l’évolution actuelle, méritante à plusieurs points de vue. Une bien belle démonstration de talent et un bras d’honneur à leurs détracteurs, ‘Videodrom’ marque un moment important dans l’histoire du groupe. Espérons que celui-ci n’est que le début d’une longue suite de bonnes surprises… [Arnaud]

www.myspace.com/callejon

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mis en ligne le : 07.09.10 par graber

CD - BLEEDING THROUGH | Bleeding Through (2010)

BLEEDING THROUGH | Bleeding Through
Roadrunner Records



Du gros son au menu ! Les Californiens de Bleeding Through sont là pour vous en servir. Après une intro orchestrale, sombre, digne d'une musique de film, voilà que ça envoie sec avec le single de l'album 'Anti-Hero'. Violent à souhait, ce titre donne envie de headbanguer comme un fou. Derrière cette brutalité, quelques nappes de synthés bien placées. Pas le temps de se reposer ici, on continue toujours dans un deathcore qui arrache les tympans. On notera quand même que les morceaux se ressemblent beaucoup, mais toujours cette vitesse et cette brutalité qui donnent une envie d'aller pogoter dans son salon. Un petit coup de cœur pour 'Slow Your Roll' et ‘Breathing In The Wrath’, deux morceaux qui sortent du lot, par leur mélodie. Enfin pour changer un peu et adoucir un peu ce monde de brutes, c'est sur 'Salvation Never Found' qu'on pourra entendre le refrain en voix claire. Un album pour tous les fans de deathcore à l'américaine. [Jérémy]

www.bleedingthrough.com

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mis en ligne le : 07.09.10 par graber

CD - BLACK SUN AEON | Routa (2010)

BLACK SUN AEON | Routa
Cyclone Empire



Productivité ne rime pas forcément avec travail bâclé. Tuomas Saukkonen en apporte la preuve à chacune de ses réalisations. À vingt-neuf ans, le jeune orfèvre du metal mène avec talent ses innombrables projets. Plus fort encore, le Finlandais parvient à garantir à tous son âme propre. Alors que Before The Dawn rôde sous des climats plus modernes et accrocheurs, The Final Harvest pilonne dur dans un registre death. Un poil schizophrène, Black Sun Aeon se dévoile aujourd’hui sous deux jours éloignés l’un de l’autre. Constitué de deux chapitres bien distincts, ‘Routa’, deuxième album du groupe, commence par s’enfoncer plus profondément que son prédécesseur dans un doom sépulcral, écrasant, majestueux. Le combo prend à l’occasion un tour cajoleur au gré des vocaux mélodiques de Mikko Heikkilä (le ‘hit’ ‘Frozen’). Le premier volet, ‘Talviaamu’, s’achève ; on place le second disque sur sa platine. Et c’est l’explosion. Les sept titres qui composent ‘Talviyö’ massacrent tout sur leur passage, entre un death sans concession (‘River’, ‘Frozen Kingdom’) et des ambiances proches du black (‘Wanderer’). Quel lien, direz-vous, entre la pesanteur du premier CD et la brutalité du second ? Une atmosphère glaciale qui réconciliera les fans de Draconian ou Shape Of Despair et les amateurs de death, un sens unique de la mélodie et une qualité d’exécution irréprochable. [Dave]

www.blacksunaeon.com

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mis en ligne le : 07.09.10 par graber

CD - AXEL RUDI PELL | The Crest (2010)

AXEL RUDI PELL | The Crest
Steamhammer



Quatorzième album pour le guitariste allemand qui a débuté sa carrière au sein de Steeler avant de fonder son propre band en 1989. D'abord tenu par Jeff Scotf Soto, le micro a changé de main en 1998, avec 'Oceans Of Time', et c'est le chanteur de Hardline, Johnny Gioeli, qui remplit depuis cette tâche. Il faut dire que l'Américain tient brillamment son rôle et chacune des sorties du groupe est à marquer d'une pierre blanche. Annoncé comme l'un des meilleurs crus, ce nouvel album s'inscrit effectivement comme une réussite. Tous les ingrédients rencontrés sur les treize premiers albums sont ici bien présents. Le fan du groupe ne sera pas déçu, c'est une évidence ! Par contre, celui qui a eu de la peine par le passé va ressentir les mêmes difficultés à rentrer dans la musique d'Axel. Pour ma part, j'adore Deep Purple, Rainbow et Dio et ne peux qu'apprécier les albums de Pell. En effet, ces derniers n'auraient jamais existé sans Ritchie Blackmore et Ronnie James Dio et l’œuvre d'Axel pourrait s'apparenter à un immense hommage envers ces deux immenses artistes. Du classique, je dirais même plus, de l'hyper classique, voilà ce qu'est 'The Crest'. Tous les morceaux sont réussis et sont bourrés de mélodies simples, tellement simples qu'on a l'impression qu'elles ont toujours existé. Mais c'est aussi ça la marque de fabrique des tout grands ! Une mention spéciale pour 'Dreaming Dead' pour son côté épique que Ritchie et Ronnie ont toujours chéri. Maintenant que ce dernier nous a quittés et que Blackmore est inscrit aux abonnés absents, Axel Rudi Pell continue de porter haut l'étendard du hard classique. Que dire aussi de la performance de Gioeli, tout simplement grandiose ! Mais en fait, je ne fais que prêcher dans le désert. Les aficionados auront déjà acheté cet album et les autres n'auront même pas poursuivi la lecture après la première ligne... Une merveille, qu'on se le dise ! [Etendhard]

www.axel-rudi-pell.de

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mis en ligne le : 07.09.10 par graber

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