CD - MORS GOTHA | Primeval (2009)

MORS GOTHA | Primeval (2009)
Autoproduction




L’underground fourmille de groupes en tous genres et y fouiller afin de se dégoter de nouvelles sensations est un travail de longue haleine. Cependant le jeu en vaut la chandelle car ce vaste univers musical de l’ombre cache bien des trésors ; et l’objet de ces quelques lignes en fait partie… ‘Primeval’, deuxième démo des Suisses, dévoile une personnalité en pleine formation, une musique noire où se côtoient l’éther et la force brute. Principalement influencé par le black metal et ses dérivations, Mors Gotha exerce son art avec une virulence débridée mais également avec un certain sens de l’expérimentation. Cette attitude aventureuse emmène la formation dans un secteur étrange où les barrières tombent, où tout semble possible. Un monde qu’on pourrait rapprocher, sans en faire l’amalgame, de celui de Control Human Delete. Indescriptible capharnaüm organisé, intense pâte sonore colérique, la substance que génère Mors Gotha, si elle n’est pas encore à sa mue finale, présente déjà quelques attraits incontestables pour les amateurs de musique extrême non identifiée. [Arnaud]

www.myspace.com/morsgotha

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CD - MORPHOLOGUE | Closed Eyes (2010)

MORPHOLOGUE | Closed Eyes (2010)
Autoproduction / Irascible




Une touche de mélancolie habille cette electro pop calme et sombre. Morphologue décline sa musique en sonorités posées et nostalgiques. L’électronique s’immisce subtilement, apportant une teinte presque jazz par moments. On s’approche parfois de Massive Attack. Un violoncelle, une viole et un violon approfondissent la tristesse ambiante, rappelant parfois un autre groupe suisse : Cobalt. Le morceau ‘Closed Eyes’, piano-chant, et le suivant, ‘Rain’, transmettent toute l’ampleur d’une déchirure. Prenant. Myriam Stucki a plus d’une corde vocale à son arc et sait les (et nous) faire vibrer afin de partager les différentes émotions que cet album propose. Le premier titre, ‘Fixed For Everyone’, démontre tout son talent. Quant au compositeur Patrik Zeller, ses créations s’agrémentent autant d’une harpe que d’une guitare électrique pour un rendu varié mais cohérent. Le duo réussit avec ‘Closed Eyes’ à naviguer dans l’éclectisme et à nous prendre aux tripes. [Oxana]

www.morphologue.ch

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CD - MABON | Stampede Of The Damned (2010)

MABON | Stampede Of The Damned (2010)
Autoproduction




Première réaction à l’écoute de cet album, il y a du Coroner et du Kreator dans leurs influences, c’est certain. Normal me direz-vous, l’enregistrement et le mixage ayant eu lieu au New Sound Studion de Tommy Vetterli, ex-six-cordiste de Coroner. Mais selon les dires de celui-ci, il n’a pas eu d’influence sur la composition des morceaux, donc il faut aller chercher cette ressemblance ailleurs. Peut-être que le fait que Tommy ait été le prof du guitariste de Mabon est un élément plus important dans cette ressemblance ? Car il est certain qu’en écoutant un titre tel que ‘Blood Domination’ les fans de Coroner seront aux anges. Même la voix oscille entre ‘Mille’ Petrozza et Ron Royce. Alors juste du plagiat ? Non, car le groupe sait également se renouveler et apporter sa touche plus personnelle, reste que cet album plaira aux nostalgiques du thrash technique et sans doute à de nouveaux fans qui n’ont pas forcément connu l’époque Coroner et verront cet album comme un pas en avant dans les sonorités thrash. [Indy]

www.mabon.ch

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CD - LILA CRUZ | Carrousel (2009)

LILA CRUZ | Carrousel (2009)
Smiling Side




Fragile, éthérée, douce… Ainsi pourrait se définir la musique de Lila Cruz. Pop, faudrait-il dire pour coller une étiquette à ce jeune trio chablaisien. Mais ‘Carrousel’ renferme tellement plus. Lila Cruz emprunte le chemin tracé dans les années 1980 par Kate Bush (jetez donc une oreille à ce ‘Belong To’) et Tori Amos. Dès les premières notes de l’album, la comparaison saute aux oreilles. Une voix douce-amère, un piano omniprésent, des titres invitant à l’escapade des sens. Ces influences sont pourtant admirablement digérées. ‘Carrousel’ ne respire pas la perfection des grandes productions. Le chant se fait parfois approximatif, à l’instar d’une prononciation anglaise mal maîtrisée. Mais se dégage de l’ensemble cette sensation d’‘instant volé’, de live. Logique, lorsque l’on sait que c’est la caractéristique que Lila Cruz voulait mettre en avant en enregistrant ce premier opus (lire interview dans ce numéro). Tour à tour dansant (‘Dragonfly’, ‘Carrousel’), intimiste (‘I’), entraînant (‘In Love’) ou dramatique (‘Ad Nauseam’), le combo aiglon livre un album coloré et mature qui séduira sans difficulté les amateurs de The Gathering ou Cranberries. Comme quoi pop ne rime pas forcément avec soupe. [Dave]

www.lilacruz.com

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CD - KUPID'S KURSE | A New Beginning (2010)

KUPID'S KURSE | A New Beginning (2010)
Autoproduction




Décidément, la Suisse commence à se munir de sérieux groupes balèzes dans le domaine du deathcore. Cette fois-ci, le méfait nous vient du Tessin. Kupid's Kurse évolue dans une forme de death metal mélodique très peu teintée de hardcore et nous assène de gros riffs rapides et entraînants dès le début. 'The New Beginning' commence avec un rythme surpuissant et cela ne s'arrêtera que lorsque votre CD arrivera à la fin et fera la manœuvre pour recommencer ; à ce moment-là, une demi-seconde pour souffler avant de reprendre des titres qui se seront alors déjà imprimés dans vos esprits. Car pour une première production, ce sextet aura tout misé sur l'effet des gros refrains accrocheurs. Loin de tous les clichés actuellement collés au genre, Kupid's Kurse maîtrisent l'art et la manière d'enchaîner gros riffs rapides, rythmes cassés et passages planants survolés de clavier. La voix est aussi originale car elle ne part pas dans des délires 'emo' ni dans le parfois évitable 'pig squeel'. Une bonne voix death et hardcore alternée qui accentue l'effet accrocheur de ce skeud. Malheureusement, c'est un maigre cinq titres et j'en redemande volontiers ! [Kémar]

www.myspace.com/kupidskurse

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CD - KROKUS | Hoodoo (2010)

KROKUS | Hoodoo (2010)
Sony Music




Nouvel opus pour les rockers suisses de Krokus, avec la formation originale datant de l’époque ‘One Vice At A Time’ (1982) et une production signée Chris Von Rohr. Du bon rock’n roll ! On entend que les musiciens ont pris leur pied sur cet album, mélangeant tout ce qu’ils aiment, titres mélodiques et guitares bien en avant. Marc Storace nous épatera toujours : sa voix est devenue la marque de fabrique du groupe. Le duo mythique Von Arb (basse) et Von Rohr (guitare), réunis à nouveau, c'est à se demander s'ils n'ont pas dû signer un pacte ? On oublie donc les démons du passé et chacun se donne à plein régime pour le bien du groupe : Marc Kohler leur emboîte le pas avec une rythmique sure, Freddy Steady a repris sa place derrière les fûts. ‘Rock’n’Roll Handshake’ et le deal est scellé. Faut pas oublier la power ballade ‘Ride In The Sun’ et un titre bien blues rock ‘Dirty Street’. Personne ne pourra rester immobile, le pied bat la mesure et c'est parti. On essaye bien de leur dire qu’ils sont vieux, mais ils assurent encore. Dommage quand même pour les Romands qui se retrouvent évincés du groupe à cause du retour des braves. Cependant, je me pose une question en écoutant leur reprise de ‘Born To Be Wild’ (Procol Harum). Pourquoi diable l'avoir choisie ? C’est bien ficelé, à la sauce Krokus, mais bon, ils n’ont pas besoin de ça, ça fait longtemps qu’ils ont fait leurs preuves. [Suzy]

www.krokusonline.com

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CD - ELUVEITIE | Everything Remains As It Never Was (2010)

ELUVEITIE | Everything Remains As It Never Was (2010)
Nuclear Blast Records




La recette d’Eluveitie – un death mélodique pompé sans vergogne à Dark Tranquillity et rehaussé de pipeaux – a toujours tenu davantage du fast-food que de la haute cuisine. N’empêche : le pagan metal savoureux de ‘Slania’ avait largement ravi les papilles des amateurs du genre. Après une escapade insipide en acoustique sur ‘Evocation I’, le combo alémanique revient avec un album plus relevé… Mais pas forcément très abouti. ‘Everything Remains As It Never Was’ sent le réchauffé, trop proche de ‘Slania’, sans en atteindre la puissance. Le travail d’orfèvre du chef Tommy Vetterli (ex-Coroner) ne suffit pas à faire prendre la sauce : ce troisième album dégage un mauvais goût de bâclé. Il y a pourtant de bons moments à se mettre sous la dent. On retiendra un ‘Kingdom Come Undone’ au riff bourré de cholestérol, le doux-amer ‘Quoth The Raven’ ou encore le tubesque morceau éponyme. Mais on s’émousse les papilles sur des titres faiblards (ces insupportables intermèdes acoustiques) ou sans originalité (‘The Essence Of The Ashes’ dont les arpèges acidulés sonnent comme une pâle imitation du ‘Hedon’ de Dark Tranquillity). Les notes popisantes de ‘Thousanfold’ et ‘Lugdunon’ ne font rien pour rendre le menu plus intéressant. Au final, on ne retiendra pas forcément ‘Everything Remains As It Never Was’ au répertoire des adresses du chef. On reprendra plutôt une petite rasade de ‘Slania’. [Dave]

www.eluveitie.ch

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CD - CONTORSION | Solace Through Lies (2010)

CONTORSION | Solace Through Lies (2010)
Autoproduction




Voici le cas typique du groupe qui joue avec science une musique de très bonne facture mais qui a comme défaut majeur d’avoir été maintes fois entendue. Principalement baigné par les années huitante et nonante avec des groupes comme Testament, Kreator, etc., le thrash des Suisses va vite lasser de par sa linéarité et son aspect trop commun. Même si on pourra apprécier la production cossue (signée Alexander Dietz, connu pour avoir travaillé avec Neaera, Maroon, Heaven Shall Burn, Misery Index, …) et une exécution propre et nette, on aura du mal à trouver d’autres accroches. C’est bien dommage car je suis sûr qu’avec un peu plus de personnalité et un peu plus de variations, Contorsion pourrait communiquer une impression bien plus forte ! Il y a quelques bonnes idées et des passages intéressants, mais ils sont trop isolés pour vraiment conférer à ce premier album l’impact qu’il mérite. À suivre donc dans leurs prochains ouvrages… [Arnaud]

www.myspace.com/contorsionmusic

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CD - BATTALION | Underdogs (2010)

BATTALION | Underdogs (2010)
Silverwolf Productions




Avec des titres comme ‘Thrash Maniacs’ ou ‘Headbangers’ qui ouvrent ce qui semble être le premier album des Zurichois, Battalion annonce clairement la couleur, à l’image de la pochette délibérément old-school (l’oeil averti notera d’ailleurs une certaine similitude de logo avec Testament et surtout avec Metallica sur ‘Master Of Puppets’). Reste qu’après une entrée en matière très réussie, passant d’un rythme soutenu à des parties mid-tempo bien typiques et agrémentées de double pédale, les compositions ont tendance à s’essouffler en s’égarant dans des riffs et soli moyennement inspirés. Le chant, impersonnel, n’aide pas non plus à décoller et devient même agaçant à la longue. Les titres s’enchaînent ainsi de manière globalement linéaire, créant un effet ‘fond sonore’ qui n’est troublé que par l’étrange et incongru passage mélodique à mi-parcours. Les meubles (et le pays ?!?) sont néanmoins sauvés par le titre final, ‘Defenders’, cavalcade aux forts accents heavy qui donne envie d’enfiler sa veste à patches. [Golem XIII]

www.battalion.ch

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CD - WHITE WIZZARD | Over The Top (2010)

WHITE WIZZARD | Over The Top (2010)
Earache Records



Le sticker sur l'emballage le dit bien : White Wizzard, c'est l'esprit de 1979 avec la passion de 2009 ! Et c'est bien là que le bât blesse. Les Américains font du heavy metal comme pouvaient le faire Iron Maiden et toute la clique des groupes de la New Wave Of British Heavy Metal. La rythmique s'apparente à une course de chevaux, les guitares sont aussi aiguisées que des lames de rasoir et le chanteur varie les tonalités entre un King Diamond et un Di'Anno. C'est sûr que vu comme ça, ce 'Over The Top' pourrait passer pour une excellente acquisition. Eh bien, il n'en est rien ! Le problème majeur de ces groupes dits underground est qu'il leur manque les mélodies pour réellement passer à l'échelon supérieur. Mais le veulent-ils vraiment ? Les compositions ici s'enchaînent et il est presque impossible à l'auditeur d'en retenir une plutôt qu'une autre. Le tout baigne dans un heavy metal suranné avec des soli en veux-tu en voilà et un manque cinglant de cohésion, vu les innombrables breaks rythmiques. Musicalement, on se situe donc en pleine période Iron Maiden ('Live Free Or Die') et Judas Priest des tout débuts mais la messe a été dite il y a longtemps et même avec une production actuelle, ça ne le fait pas. Il faut attendre le cinquième morceau, 'Iron Goddess Of Vengeance' et son côté épique et arabisant pour ressentir une once de plaisir. Le rythme s'est ralenti et le morceau gagne tout de suite en efficacité et en consistance. La mélodie est de plus agréable et lorgne du côté de Warlord. Malheureusement, ce n'est qu'un feu de paille et la suite poursuit sur la lancée du début. La version de l'album contient un deuxième CD (c'est dire si le label met le paquet sur ce groupe) avec deux reprises, 'Gates Of Gehenna' de Cloven Hoof et 'Heading Out To The Highway' de Judas Priest. White Wizzard fait de l’underground metal et ça lui va comme un gant ! [Etendhard]

http://whitewizzard.net

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