LIVE REPORT - ELECTRON FESTIVAL | Genève - 01-03.04.2010

ELECTRON FESTIVAL | Genève
01-03.04.2010



Jeudi : Début de ce septième Electron Festival au Rez de l’Usine avec DJ Subsound, qui attaque la soirée avec de la dubstep d’un bon niveau. Mais qui dit début de soirée, dit taux d’alcoolémie encore trop faible pour que le dancefloor puisse véritablement s’activer, le public clairsemé semble plus s’agglutiner du côté du bar. Le groupe Oy prend le relai et nous chasse au Palladium, où Solange La Frange parvient à motiver la foule malgré son electro rock trendy, qui a tout d’un potage. Malgré la présence de musiciens qui ont tous une tête de premier de classe, le tout sonne très creux et manque d’un certain allant. Autant dire qu’au niveau electro rock on a vu bien mieux, même chez nous. Retour avec espoir à l’Usine pour Mixhell, le projet electro du batteur de Sepultura et de sa femme. Nous osions penser que le bonhomme avait du potentiel, mais nos illusions ont tôt fait de s’estomper : les murs du Zoo résonnent aux rythmes d’une electro pouet-pouet à souhait, que l’on entend dans n’importe quel club de base le week-end. C’est un peu DJ Michel au camping. On se rend compte que l’on a raté les Bulldogs, dommage pour nous, les échos sont unanimement favorables on est passé à côté d’un bon truc (c’est la faute à DJ Michel !). C’est à King Cannibal de prendre le relai pour un live. Déjà vu avec un excellent DJ set à la dernière édition du LUFF et après la sortie d’un très bon album sur Ninja Tune, ce live promettait de réunir tous les éléments pour être un de ceux à ne pas manquer cette année. Hélas, sans être mauvais, les morceaux de l’album passent relativement mal le cap du live et révèlent un manque de lourdeur pour être totalement efficaces, une déception en somme. On termine la soirée avec des aller-retour entre le Palladium et le Zoo, tous deux bien remplis, respectivement pour Sebastian et The Toxic Avenger. Le premier sonne décidément trop electro frenchy tendance pour nous, et l’electro un peu sale du deuxième semblait être pas trop mal, bien qu’un T.Raumschmiere eut fait la même chose, quelques compromis en moins (comme DJ Michel : aucun compromis !).

Vendredi : On commence à l’Alhambra avec Vladislav Delay Quartet, une sorte d’ambiant contemporain qui mélange des nappes électroniques avec une contrebasse, un saxo et une clarinette basse. Le résultat est très agréable à l’oreille, peut-être même trop d’ailleurs, puisque mon collègue en profite pour faire une sieste (Pas du tout ! Je méditais en pensant à DJ Michel !). On se rend ensuite au Rez où la soirée vient de commencer avec DJ Nosteps et un excellent set qui alterne entre hip-hop déstructuré et indus. Arrive ensuite Reverse Engineering, les deux derniers morceaux de leur live dans la lignée du hip-hop / indus que faisait Techno Animal sont très bons, mais le reste lisse et linéaire nous a moins convaincu. C’est ensuite au tour du petit jeune du label Warp, Husdon Mohawke, de faire vibrer la foule. La variété de son album ‘Butter’ m’avait bien plu, mais il y a tellement de breaks qu’en live les compositions perdent toute leur efficacité. Cependant comme pour le groupe précédent, les deux derniers morceaux sont de nouveaux très bons, beaucoup plus lourds et construits que le reste. On décide ensuite d’aller prendre la température au Palladium, où joue Water Lilly. Pendant deux secondes, retrouver une ligne de basse stable redonne le sourire, mais très vite on se rend compte que c’est juste de l’electro basique bien moisie : boum, boum, boum… En 2010 ailleurs qu’à Ibiza ou Rimini, ça ne devrait plus être permis. (Sauf Dj Michel, lui il a le droit.) Retour à la case Rez de l’Usine pour Apparat et un DJ set complètement lisse, propre et consensuel. C’est décevant de la part du co-fondateur du label Shitkatapult, qui a signé tant d’electro berlinoise bien crade et bizarre. Ce qui me vaut d’ailleurs de finir la soirée seul (J’ai craqué, il y avait un Histoire Naturelle spécial chasse à la perdrix réalisé par DJ Michel que je ne voulais manquer sous aucun prétexte). Heureusement vient N-Type, mon sauveur du jour. Excellente présence scénique pour un DJ, qui donne plus l’impression d’être devant ses platines que caché derrière. Les morceaux de dubstep qu’il passe sont lourds, violents et méchants. Résultat : le dancefloor ne ressemble plus à rien, thumbs up ! Dj Chefal clôt la soirée et, à l’inverse de son prédécesseur, ce qu’il envoie c’est plutôt la version Coca Zero, c’est léger. Bien que ça ne soit pas complètement mauvais, ce énième truc édulcoré aura raison de moi. Il est temps de partir…

Samedi : Pour notre dernier soir, on profite du bel espace VIP du Palladium et on commence avec les jeunes de These New Puritans. Leur premier album, ‘Hidden’, a rendu les critiques unanimes en proposant un mélange de rock, d’electro, avec une grosse tendance new-wave. On n’est cependant pas éblouis par leurs morceaux en live, qui semblent souvent ne pas vraiment décoller, la faute à des arrangements parfois un brin trop minimaux… Espérons qu’avec un peu plus d’expérience le groupe arrive à mieux captiver l’attention du public, car il y a un potentiel certain (avec quelques bons conseils de DJ Michel par exemple). Vient ensuite The Hacker que l’on attendait avec impatience, le monsieur nous livre un bon set bien carré, et l’on constate que les morceaux d’electro teintés d’EBM du premier album ‘Rêves Mécaniques’ sont ceux qui ont encore le plus de succès. On en aurait voulu davantage… Pour terminer arrivent The Japanese Popstars, qui sont plus anglais que japonais. La comparaison foireuse qui me vient à l’esprit sur le moment pour les décrire serait un mix entre l’electro de Boys Noize et de Yousef. (Moi je dirais entre Ozone et DJ Michel…) Ce qui veut dire en gros que c’est festif, bien fait et que ça marche… Enfin, surtout quand on a bu. En conclusion, une édition qui nous aura bien moins surpris que la précédente, où l’on avait pu découvrir des artistes qui sortaient véritablement du lot (Ceci ne concernant en rien DJ Michel, bien sûr !).
[Muzzo & DDDmix]

mis en ligne le : 26.07.10 par indy

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