LIVE REPORT - GREENFIELD 2014 | Interlaken, Suisse - Du 12 au 14.06.2014

GREENFIELD 2014 | Interlaken, Suisse
Du 12 au 14 juin 2014

Comme chaque année, il y a un évènement en Suisse à ne pas louper ! Non, ça n’est pas le Paléo, ni le Montreux Jazz Festival. Et non, ça n’est pas non plus la fête des Schublig à Niederbipp. Je veux bien sûr parler du Greenfield ! Et cette année, c’étaient les dix ans du festival. Il fallait bien marquer le coup ! Alors, pour tout le monde, c’est Iron Maiden, Linkin Park et Soundgarden en tête d’affiche, et que ça saute ! Et comme de coutume, le Greenfield, on y va pour les groupes mais on y revient pour le camping. Toujours implanté dans ce lieu magnifique entouré de montagnes et de verdure et qui apporte aussi son petit lot régulier de pluie, les nuages ne pouvant pas s’échapper rapidement de la cuvette où se trouve le festival. Cette année, on a même eu droit à la grêle ! Mon grand-père aurait dit ‘De la grêle ? Tu veux dire des glaçons pour mon whisky !’. Mais malgré cela, rien ne put entacher ce weekend plein de bons souvenirs musicaux et amicaux. Oui, parce qu’avant tout, le Greenfield, c’est pour moi une excellente façon de décompresser avant le Hellfest (qui se déroule chaque année la semaine suivante).

Jeudi 12 juin
Étant arrivés le jour précédent, nous avions pris le temps d’installer le camping-car, les tentes, la sono de mille Watts et les canapés du salon (non je ne déconne pas, vous avez bien lu : des canapés en osier, avec coussins) et même de savourer une fondue afin d’ouvrir les hostilités correctement. Le réveil fut quelque peu difficile déjà, mais la journée est à peine commencée, et nous attaquons le petit déjeuner : croissants et bières ! Breakfast of champions ! Cependant, la météo n’est pas au rendez-vous, et les gros nuages qui s’approchent de nous ne présagent rien de bon ! Mais tant pis, on ne va pas laisser quelques gouttes de pluie nous empêcher de profiter de ce festival, ce n’est pas comme si c'était la première fois qu’il pleuvait lors d’un concert en plein air ! Les concerts commencent à 14h30, cela nous laisse le temps de nous relaxer et d'épancher notre soif. Nous l’avons d'ailleurs tellement épanchée que le temps a filé à vive allure et que lorsque j'ai regardé ma montre : 17h ! Il va falloir y aller ! Premier ‘gros’ groupe, Seether, prend la scène à six heures (haha Seether à six heures… Bref !). C’était la première fois que je les voyais en live, un bon rock inspiré de sonorités grunge, j’aime bien. Le groupe suivant, que j’attends avec impatience et qui passe dans trente minutes sur la même scène, fait que je reste sur place ; et ça tombe bien car voilà que Philip Anselmo, lui-même, apparaît lors du soundcheck, bière à la main, avec le reste de son nouveau projet : Philip H. Anselmo And The Illegals. On est curieux d’entendre ce que ça va donner. Eh bien ça commence super fort avec une reprise de Pantera (‘A New Level’) en ouverture et malgré les quelques dizaines de personnes seulement présentes face à la scène, ça moshe sévère ! Le reste de son live est puissant, direct, et comme on l’attend de la part de ‘sieur Phil : on se croirait au milieu du Bayou. Et la fin du set se termine à nouveau par une reprise de Pantera, alors on dit merci, bonne soirée, je peux mourir en paix, au revoir !
La première grande tête d’affiche du festival n’est pas forcément celle que j’attendais le plus, mais la curiosité m’appelle vers ce groupe qui possède quand même quelques kilomètres au compteur : Linkin Park. On connaît tous leurs grands tubes et, qu’on aime ou pas, force est de constater que c’est du bon son, et du bon gros live bien millimétré et cadré comme il se doit. Et, cela reste mon ressenti personnel, mais c’est un peu là que le bât blesse : 1h45 de live, c’est vrai que c’est beaucoup mais m'est avis que le cœur n’y est pas. On va alors se rattraper sur Dropkick Murphys et leur musique festive qui clôture cette première journée de festival.

Vendredi 13 juin
Second réveil difficile de la semaine : peu dormi et pas bien, ceci dû au froid glacial de cette nuit, et le fait que je ne sais pas comment mon sac de couchage s’est retrouvé hors de la tente. Il faut reprendre des forces pour cette journée et son immense tête d’affiche qui va tout démonter, les ‘Vierges de fer’ ! Ce qui est bien avec le Greenfield, c’est qu’on peut prendre notre temps pour récupérer des excès de la nuit précédente. Petit café le matin, petit déjeuner bière / croissant, barbecue à midi, des litres de bières entre les deux, bref, on reprend des forces ! 16h30, c’est Trivium qui ouvrira les hostilités pour moi, en envoyant du lourd et du gros son, bien thrash et bien compact ! Et, tout à coup, on se demande si c’est à cause du son ou pour tester notre détermination mais, une pluie gelée commence à tomber. Et cette pluie gelée se transforme très rapidement en grêle ! Aïe, ça fait mal et on se réfugie comme on le peut sous les tentes et les abris en attendant que la tempête passe. Ce fut violent au point que le toit du bar Jack Daniels s’effondra, faisant quelques blessés légers. Qu’à cela ne tienne, on ne va pas se laisser abattre et les festivaliers s’en donnent à cœur-joie dans la boue nouvelle qui s'est formée devant le mainstage (quelqu’un a dit Woodstock ? Tout ce que j’espère c’est que ça ne va pas devenir un Jonschwill, pour ceux qui se rappellent le Sonisphere de 2010 où nous en avions eu jusqu’aux genoux). La scène se prépare, une énergie palpable se fait ressentir, le monde s’agglutine, et bam ! Iron Maiden pour vous servir, dans leur meilleure forme, plus géniaux que jamais et ils ne nous ont pas déçus ! Soit ils ont compris que ça ne servait à rien de nous servir des morceaux de leur récents opus, soit ils ont dû faire un choix et ont compris que les gens payaient pour venir entendre des classiques (NdSelena : Putain de classiques dans la merde vitamine 666). Mis à part ‘Fear Of The Dark’, il n’y avait rien de nouveau ! Bruce Dickinson était en grande forme, sautant partout tel un kangourou sous ecsta, et la bande à cordes à l’arrière ont tout donné également ! Nick McBrain était en grande forme et les classiques se sont enchaînés. Bref, un des meilleurs lives d'Iron Maiden que j’ai vu, et un excellent moyen de fêter les dix ans du Greenfield, en effet ! Et quoi de mieux pour clôturer cette journée mémorable qu’un excellent set d'Hatebreed. Mais on ne va pas finir là, on va finir dans les bars, en espérant que le lendemain on arrivera à gérer le dernier jour !

Samedi 14 juin
Aïe, ma tête. Ok, je ne gère pas mais il ne faut pas se laisser abattre, on avale une boîte d’aspirine et on prend son courage à deux mains. On a des concerts à voir, mais avant cela on va reprendre un peu de forces, et la météo est quand même de notre côté avec peu de nuages et du soleil. Tant mieux, ce serait dommage de répéter la grêle d'hier. Quoique : je n’avais plus de glaçons pour mon verre de vodka pomme, donc ça n’aurait pas été de refus. Le gros morceau de la soirée c’est Soundgarden ! Curieux de savoir si le grunge porte toujours autant ses fruits auprès de la jeune génération. Mais avant cela on débute avec Clutch, qui nous offre un bon set de stoner bien lourd et bien ficelé. On enchaîne avec un autre groupe de metalcore ‘sous la pluie’, les Ricains de Memphis May Fire. Je ne suis pas forcément fan de ce genre de musique, mais ça dépote bien toutefois. Arrive enfin le gros morceau de la soirée, Soundgarden. Et encore une fois, je suis mitigé. Autant dire que les morceaux connus font plaisir à entendre mais, en général, la carrière de la bande à Chris Cornell fut, à mon goût, souvent mise en arrière de celle de Nirvana et de Pearl Jam, tous deux plus représentatifs de la période grunge. Les nouveaux morceaux font très stoner, et j’ai du mal à me mettre dedans. Ce qui fut encore plus frappant, c’est que le groupe suivant, Eluveitie, ramena plus de monde devant la scène que Soundgarden ! Bref, comme je l'ai déjà dit, je suis mitigé. Chris Cornell a toujours une voix extraordinaire, le son fut excellent, mais l’énergie manqua.

Conclusion
Comme je l'ai dit au début, le Greenfield, on vient pour la programmation mais on reste pour le camping. J’adore l’ambiance de ce festival, qui reste un peu plus intimiste que le Hellfest, mais mis à part Iron Maiden le vendredi soir, j’ai passé plus de temps à m’amuser au camping que devant la scène. Il faudra voir l’année prochaine ce que nous réserve la programmation, en espérant un poil plus de metal !
[Silastar]

mis en ligne le : 22.10.14 par Mikamika

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